En cas de tempête ou d’incendie sur votre forêt, vous ne bénéficiez ni d’un dispositif de « calamités » tel que dans l’agriculture, ni des dispositions mises en place en cas de Catastrophes Naturelles. Or ces catastrophes peuvent provoquer en quelques minutes des pertes considérables, jusqu’à déstabiliser brutalement le marché du bois en cas de dégâts diffus et fortement perturber la gestion de votre forêt :
- individuellement, vous enregistrez dans l’instant une perte financière importante avec, dans le cas d’une tempête, l’obligation de récolter en une fois à des prix en forte baisse, des volumes de bois a priori destinés à une récolte future, ou en cas d’incendie, une perte importante de bois à exploiter ;
- la forte quantité de bois mise sur le marché (en cas de tempête) crée un déséquilibre économique transitoire mais sévère.
Il est donc nécessaire de vous protéger et ainsi pouvoir faire face aux dommages que pourrait subir votre forêt.
Chiffres clés
75% de la forêt française métropolitaine appartient à des propriétaires privés
En 2019, 3 000 feux et 15 000ha de forêt brulés dont 5 488ha brulés en dehors des 32 départements les plus à risque.
En moyenne sur la période 1980-2018, les feux de forêt en France ont représenté par année 4 663 feux pour 24 200 ha :
- Volontaire
- Involontaire (particuliers)
- Involontaire (travaux)
- Accidentelle
- Naturelle
L’assurance forestière est un enjeu majeur pour la forêt privée mais aussi pour toute la filière bois.
Elle est un gage d’investissement et de gestion durable car elle sécurise non seulement les financements nécessaires au nettoyage et à l’exploitation des bois après un sinistre, mais aussi les financements du reboisement. Le développement de l’assurance des forêts est une garantie de reconstitution des forêts françaises en cas de sinistre.
Sinistres les plus marquants
1982
Vents violents dans les forêts du massif central – 11 Mm3 de chablis
1987
Tempête en Bretagne – 5,6 Mm3 de chablis
1999
Tempête Martin – 238 000 hectares de forêt sinistrés
2003
Incendies – 73 000 hectares incendiés liés à la sécheresse
2009
Tempête Klaus – 593 000 hectares de forêt sinistrés
2013
Orage – 1 380 hectares de peupleraies sinistrés
2014
Une trentaine de tempêtes pendant l’hiver sur tout le territoire
Mai 2015
Tornade dans les Hautes Vosges
Juillet 2015
Incendie en Gironde – 570 hectares de pinèdes brulés
Décembre 2015
Incendie en Ariège – 900 hectares sinistrés
2017
Tempête Zeus- plusieurs centaines d’hectares sinistrés, de la bretagne à la Corse
2019
Chute de neige lourde occasionnant des bris de branches et de cimes de feuillus, de mélèzes, de pin noir dans le sud des Alpes
Une neige lourde peut causer des dégâts aux peuplements de moyenne montagne. Les dommages se traduisent par le bris de branches ou la casse de jeunes tiges sous le poids de la neige.
Les résineux y sont très sensibles, notamment ceux à aiguilles longues, car ils présentent une surface d’interception beaucoup plus grande que les feuillus. Le cas le plus défavorable correspond au peuplement régulier et dense. L’ensemble des cimes forme alors un toit sur lequel la neige s’accumule. Si les tiges sont grêles, ce qui est fréquent au stade du perchis, c’est tout le peuplement qui va s’effondrer d’un coup, les arbres étant courbés, brisés, défibrés.
Les dégâts de neige ne sont pas rares en montagne et même sur les collines provençales. Les forestiers se souviennent par exemple des abondantes chutes de neige de janvier 2010 sur le massif des Roques (13) et la chaîne des Alpilles (13).